Je m’appelle François Thanh Nguyen. Je suis né en 1973 à Saigon. au Vietnam (ou Hô Chi Minh Ville, si vous avez envie de me vexer. Mais vous ne le ferez pas, n’est-ce pas?).
Je suis le dernier d’une grande famille de 4 frères et 3 soeurs. Et dire que ma mère ne voulait que 4 enfants ! Elle a juré que je serais le dernier, elle a tenu parole.
En 1977, mon père s’est résigné à quitter son pays natal où il ne voyait plus aucun avenir pour nous. Mais comment partir? On n’avait pas de famille à l’étranger capable de nous accueillir. La seul possibilité était de s’évader.
Les « Boat people » étaient en vogue à l’époque. Et c’est ainsi que nous avons vogué vers l’inconnu dans l’espoir d’une vie meilleure.
La France, avec l’aide de Valéry Giscard d’Estaing, nous a accueilli en tant que réfugiés politiques. Elle a offert à mes parents ce qu’il y a de plus cher pour eux : la possibilité de réaliser leur rêve, le rêve d’une vie meilleure pour leurs enfants.
Pour bâtir un rêve, il faut commencer par construire les fondations. Et ils nous ont construit cette maison au Val de Reuil, quelque part en Normandie, où j’ai eu une enfance incroyable.
Val de Reuil, Le Havre, Plymouth, Paris, Lille, Mulhouse, Besançon…on peut dire que j’ai la bougeotte. Mais comme mes parents, j’ai trouvé ma ville pour à mon tour bâtir mon rêve : Roubaix.
J’y vis depuis 10 ans et je n’ai qu’une chose à dire « I love RBX ».
Pour les curieux : je suis le petit garçon à gauche, dans les bras de son grand frère.
SAIGONroub@ix 
hello,
je suis ravie d’etre tombée sur ce site!!!
Que de souvenirs qui remontent… et de rires, de sourires…
j’ose la question « Que deviens tu à roubaix? »
peut etre à une prochaine
bel été
ingrid (partie de val de reuil fin de la 4è, vers 13-14 ans je pense)
Bonsoir François,
Ton blog m’a beaucoup touchée, j’en ai encore les larmes aux yeux. J’ai navigué entre toutes sortes d’émotions.
J’étais à la recherche de témoignages sur les boat people dont on parle finalement très peu et qui pourtant on marqué profondément mon enfance. Je suis née en 1970 à La Rochelle et dans mon école primaire, nous avons accueilli vers1977, 1978 un certain nombre de familles vietnamiennes. Leur histoire, leur vie, le lien très fort à la famille, l’envie de s’intégrer (que tu décris si bien) me touchaient… j’avais 7 ans.
Plus tard, j’ai commencé à enseigner à Paris et ma première directrice Henriette Nguyen (je fais bien attention à éviter l’apostrophe!) m’a envoyée à Saigon durant l’été suivant. J’ai vécu chez son oncle, j’ai enseigné bénévolement à des enfants des rues et j’ai adoré ce pays. Moi, on me demandais si j’avais des origines alors que ma directrice (comme toi) était désignée comme une viet Khieu (je n’ai pas vérifié l’orthographe) et elle aussi en a souffert.
J’y suis retournée ensuite à deux reprises et je n’ai jamais été déçue.
Là bas la nourriture est tellement délicieuse et parfumée! Ton blog m’a éveillé les papilles et je te remercie pour les recettes que je teste dès demain! Le problème est qu’à Royan, on ne trouve pas énormément d’ingrédients asiatiques mais je vais me débrouiller.
Merci d’avoir ouvert ton cœur et partagé ton expérience, pour ne pas que ton histoire tombe dans l’oubli. Quelle belle richesse tu portes dans ton cœur!
Carole
Merci pour ce gentil commentaire qui me touche énormément
Bonjour, je découvre votre bel article.
Je fais partie de la belle et grande famille du magasin Seng aroun et vous remercie de nous avoir cité dans votre article.
Si vous êtes en manque d’inspiration culinaire, n’hésitez pas a (re)venir vous sourcer chez Seng aroun. Nous nous ferons un grand plaisir de vous conseiller et partager avec vous nos meilleurs recettes laotiennes, thaïlandaises, chinoises et vietnamiennes traditionnelles
Au plaisir de vous revoir très vite
C’est le commentaire qui me fait le plus plaisir 🙂 Merci
Bonjour François. Votre histoire est passionnante, atypique, édifiante. Seriez-vous d’accord pour un entretien écrit sur le site milkipress.fr (un webmag culturel). P-A Bizien, rédacteur chef de milkipress.fr