Recette de NEM (Chả giò)

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Qui ne connaît pas le nem de nos jours? Comme le couscous, il s’est complètement intégré dans le paysage culinaire français. Aujourd’hui, on le trouve partout. Mais saviez-vous que c’est un plat vietnamien, un plat en soi qu’on mange comme plat principal? Comme la pizza, il a été décliné dans différentes versions. On a ajouté des sauces, on a mis du curry, voire même du foie gras dans sa version Cyril Lignac.
Dans la vraie, la seule et l’unique version vietnamienne, le nem est simple. Son goût est assez neutre et il va s’accorder subtilement avec les accompagnements qui vont donner tout le goût du plat.

Le nem fait partie du tiercé gagnant de la cuisine traditionnelle vietnamienne. Je vous ai donné le phở, je vous ai donné le porc au caramel, maintenant je vous donne nem.

Normalement, on le prépare avec des galettes de riz. Mais c’est long et fastidieux. Petits, ma soeur et moi, étions souvent de corvée pour la préparation. Ma mère préparait la farce, on la mélangeait. Puis on humidifiait les galettes et on les posait sur du linge de table. On mettait ensuite la farce et elle passait pour les rouler. Ainsi de suite… Du taylorisme à la Nguyen !

 Le nem est donc un plat principal. On peut le manger de 2 façons; soit on le roule dans une feuille de salade avec du vermicelle, des herbes, du soja, du concombre et on trempe le tout dans la sauce; soit, pour les plus fainéants, on mélange tout dans un bol. Attention,  il y a un ordre à respecter. Ben oui, on ne fait pas n’importe comment ! On met d’abord le soja, le concombre, puis le vermicelle. On termine avec le nem coupé en morceaux et les herbes, et on arrose le tout de sauce. Parfois, j’entends le mot Bo Bun mais je ne sais pas ce que c’est en fait !

Aujourd’hui, j’ai moins de temps alors je préfère donc utiliser des galettes de blé chinoises, tellement plus pratiques ! Et je fais travailler ma belle famille. Ils adorent ! C’est devenu une tradition conviviale. Quand on se voit, on fait des nems. C’est la « nem factory ». C’est l’occasion de discuter, critiquer, de se moquer gentiment du travail de chacun dans la bonne humeur. Ils emportent avec eux ces nems à Clermont-Ferrand qu’ils congèlent amoureusement !

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La Nem factory Minard

Bien sûr, chacun met la main à la pâte; moi le maître de chantier, je prépare le matériel, Robert, mon beau-père au pétrissage et à la cuisson; Mounette, ma belle-mère et Fred au roulage. Quand Marianne, ma belle-soeur est là, même traitement surtout qu’elle roule super bien. C’est un moment magique !

INGRÉDIENTS
– Porc maigre (ou poulet, et je ferme les yeux !)
– Vermicelle fin
– Champignons noirs
– Carottes
– Oignons
– Soja
– Galettes de blé
– Farine (juste un peu)
– Sel et poivre

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– Mélanger du porc hâché avec des carottes râpées, des oignons émincés, soja, vermicelles, champignons noirs, sel et poivre.

– Ne pas hésiter à mettre beaucoup, beaucoup de légumes (au Vietnam, la viande est très chère, c’est pour cela qu’il y a beaucoup de légumes dans la farce)

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– Préparer de la colle avec un peu de farine et eau

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– Découper les galettes en 2 en triangle pour les nems
– Faire aussi des plus petits triangles qu’on mettra sous la farce pour renforcer. Ma belle famille appelle cela un « protège slip » !

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– Disposer une galette avec un « protège slip » pour le renfort
– Puis par-dessus la farce en tassant bien

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– Replier chaque côté et commencer à rouler en serrant au maximum
– Il ne faut pas laisser de vide. Si c’est trop lâche, le nem va s’imprégner d’huile !

Photo 6
– A la fin, mettre un peu de colle sur le bout et terminer le roulage
– Pas trop de colle, sinon cela va être trop humide et le nem va éclater à la cuisson !

Photo 7
– Résultat d’un nem fini

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– Frire rapidement, sinon la farce va détremper la galette et la fera éclater à la cuisson
– Si vous ne les mangez pas de suite, ne les faites pas trop dorer
– Vous pourrez les congeler et le refaire cuire ensuite (four ou friture)

 

Paris-Hanoï : recettes du Vietnam

Paris-Hanoï, les recettes du Vietnam chez MARABOUT

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UN LIVRE À CONSEILLER

 »  À la maison, on ne roule pas sur l’or, mais on mange toujours bien. Leurs parents ont l’art et la manière de donner du goût aux choses les plus simples dans la tradition des recettes vietnamiennes…« 

Je glanais dans une librairie à la recherche d’un guide pour mes vacances. Au loin, un livre attire mon attention. J’aimais bien le choix des couleurs, les illustrations. Ben, oui, on ne se refait pas ! Quand on travaille dans la Com, on remarque forcément ces choses là.

Je me rends compte que c’est un livre de recettes , qui plus est vietnamiennes. Je souris. L’édito m’interpelle dès les premières lignes. Cela se passait aussi exactement comme cela chez moi. Ma mère avait exactement la même conception de la cuisine. Pour elle, « l’habit ne fait pas le moine », ce n’est pas parce qu’on achète les choses les plus chers que cela serait bon.

La cuisine c’est avant tout l’art de sublimer de bas morceaux, l’art d’accommoder les restes pour épater la galerie. Et c’est à ces moments là qu’elle était le plus fière. Cet édito m’a fait replonger en enfance. Je commence alors à le feuilleter. Et là, juste ciel !!!! Le nom des plats est en vietnamien. C’est forcément typique.

Ne perdez pas votre temps à cherchez le fameux porc à l’ananas ou porc à la mangue. C’est comme la pizza hawaïenne, ils n’existent pas !
Ici tout est typique et authentique de la cuisine vietnamienne. Il est écrit par des vietnamiens qui ont vécu au Vietnam. Ce ne sont pas ces fameux livres écrits par Julie Andrieux, Jamie Oliver ou autres Nigella Lawson.

La prochaine fois, je fais quelques recettes et les publie !

NOTES
J’ai une excellente nouvelle à vous annoncer, il est aussi disponible sur commande dans votre librairie « Les Lisières« ,  http://www.leslisieres.com ou directement http://w1p.fr/156316.

Quand on peut acheter #RBX, pourquoi s’en priver?